PARC DE WOLUWE
INFOFICHE
GESTION DES MASSIFS BOISÉES
Le parc de Woluwe a été créé à la fin du XIXème/début XXème siècle, à l’époque pour offrir un
cadre de verdure en périphérie de Bruxelles. Aujourd’hui, il est entièrement entouré par la ville.
Pourtant, son intérêt écologique et paysager n’en est pas moins essentiel, comme le prouvent
ses statuts de site Natura 2000 et de site classé.
Les massifs boisés du parc de Woluwe structurent les vues et panoramas. Ils sont de type
forestier, denses et, à l’échelle du parc, diversifiés.
Plusieurs études menées en 2015 ont montré que les massifs boisés souffraient de problèmes
phytosanitaires (étude de la société Eurosense) et d’une perte de la diversité biologique
initialement présente (étude forestière d’Olivier Baudry et de l’étude historique et paysagère du
bureau Fondu). Une des causes de cette problématique est la surdensité actuelle des massifs
forestiers. La surdensité a des conséquences multiples : une banalisation de la diversité, une
accumulation des bois sur pied menant à un très haut niveau de compétition entre les arbres,
une diminution de la vigueur des arbres, une fermeture des milieux.
En effet, alors que la densité d’arbres peut être élevée lors des premiers stades de plantation
ou de régénération naturelle, celle-ci diminue naturellement au cours du stade de
développement des arbres. D’autre part, avec le temps, la quantité de lumière disponible
diminue et seules les espèces tolérant mieux l’ombrage supportent ces conditions (hêtre,
érables, tilleul, charme, noisetier…). L‘analyse de l’étude forestière d’Olivier Baudry montre que
la densité de la majorité des parcelles n’est pas compatible avec un renouvellement continu des
peuplements.
Les inventaires réalisés sur tous les massifs montrent également que huit espèces dominent la
diversité du parc. Les érables sycomore et plane dominent la sylve, les frênes suivent ces deux
espèces mais souffrent d’une maladie (Chalarose du frêne) depuis près de 10 ans. Le chêne
rouge d’Amérique, le chêne pédonculé, le bouleau verruqueux, le hêtre et le pin sylvestre sont
les autres arbres dominants. Les espèces plus intolérantes à l’ombrage sont en régression
depuis leur implantation dans le parc. Pourtant, certaines de ces espèces (chênes, merisier,
bouleau, pin sylvestre…) résistent très bien aux sécheresses de plus en plus fréquentes et
présentent un intérêt écologique fort. La présence de vieux arbres est manifeste dans
beaucoup de ces massifs boisés.
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WOLUWEPARK
DUNNING VAN DE BOSMASSIEVEN
Un plan de gestion pour la regénération des massifs boisées donne les orientations pour les
années à venir. Schématiquement, nous représentons l’évolution d’un massif boisé comme suit
:
a. Situation initiale, la densité contraint les formes des couronnes, les troncs sont grêles
b. Après l’éclaircie, la densité a été réduite de manière à diminuer la compétition entre les
arbres.
c. Cinq années plus tard, la croissance des couronnes a permis de combler les vides
entre eux ; les troncs se sont fortifiés et la stabilité des arbres est améliorée.
Durant les prochaines années, des travaux de coupes sont programmés dans l’ensemble du
parc. Il s’agit de coupes d’éclaircies et non de mises à blanc. Ces coupes sont planifiées dans
le temps et dans l’espace. Elles se dérouleront selon un planning déterminé, parcelle par
parcelle, de manière à remonter face aux vents dominants (sud-ouest) (cf. carte).
Les principaux objectifs de ces coupes sont :
• Assurer la qualité paysagère et les vues dans le parc.par le maintien à terme des massifs forestiers
• Permettre la régénération ou replantation.
• Revaloriser les lisières.
• Sécuriser la fréquentation des massifs et des abords en renforçant la stabilité des arbres résiduels
(les arbres seront plus « trapus »).
• Augmenter l’état de santé des arbres résiduels.
• Maintenir la diversité en conservant les espèces qui tolèrent le moins l’ombrage et qui seraient, par
nature, plus rares si on laissait le milieu évoluer naturellement.
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LOREM IPSUM DOLOR SIT AMET, CONSECTETUER ADIPISCING ELIT, SED DIAM NONUMMY NIBH EUISMOD TINCIDUNT
UT LAOREET DOLORE MAGNA ALIQUAM ERAT VOLUTPAT
En pratique, les gestionnaires du parc de
Woluwe procèderont annuellement à des
marquages (martelage) des arbres à couper
durant l’hiver selon une rotation fixée à 6
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ans. Lors des travaux de coupe, toutes les
mesures de précaution seront prises pour
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continuer à accueillir le public. Nous attirons
toutefois votre attention sur les risques qu’il
y a à se promener à proximité des chantier
de coupe, durant les travaux mais aussi
dans les quelques jours qui les suivent. En
effet, certaines branches restent parfois
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coincées dans les couronnes des arbres
voisins et mettent plusieurs jours à tomber.
Nous demandons dès lors au public de
respecter strictement les zones de sécurité.
Concrètement, la première et deuxième
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coupe est programmée en 2018 et concerne
l’abattage de 425 arbres et la régénération
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et replantation surtout dans les lisières et
trouées existantes ou crées.
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Les arbres coupés seront principalement utilisés pour servir de bois de chauffage, dans un
réseau local de valorisation. Lorsque les dimensions et qualités le permettront, certains arbres
pourront être valorisés en bois de sciage.
ET APRÈS ?
Qu’est-ce qui sera réalisé après la phase d’abattage ? Au sein des massifs, en principe rien. La
réduction de la densité d’arbres par l’homme est une accélération du processus naturel.
Progressivement, la remise en lumière du sous-bois devrait permettre le développement d’une
flore herbacée plus diversifiée et accueillante pour la faune et à terme également des nouveaux
arbres. Dans certaines situations, des plantations seront réalisées, de manière à accélérer le
renouvellement des massifs ; il s’agira de plantations d’arbres ou d’arbustes surtout en lisière et
parfois dans les massifs. Ces plantations seront préservées du piétinement par des clôtures
mobiles en bois.
Bruxelles Environnement se lance dans un défi important : assurer la reprise de la gestion des
massifs boisés et débuter leur renouvellement. Ces opérations sont réfléchies pour garantir la
cohabitation des fonctions sociales, paysagères et écologiques du parc.
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LOREM IPSUM DOLOR SIT AMET, CONSECTETUER ADIPISCING ELIT, SED DIAM NONUMMY NIBH EUISMOD TINCIDUNT
UT LAOREET DOLORE MAGNA ALIQUAM ERAT VOLUTPAT