Révision du plan de secteur de Frameries – Périmètre Donaire
Avis IDEA
IDEA travaille au moins depuis 1962 sur le développement de cette zone d’activité
économique industrielle.
Ces démarches se sont vues ponctuées d’arrêtés de reconnaissance économique en 1962
et en 1997. Le plan de secteur de Mons-Borinage, adopté le 9 novembre 1983, a inscrit une
vaste zone industrielle reprenant le périmètre économique reconnu à l’époque et qui fera
l’objet de l’extension planologique en 1997. Le site Donaire s’inscrit dans une zone
industrielle composée des deux périmètres de reconnaissance cités dans le dossier de base
reprenant les zones nommée Frameries Industries et Crachet.
Progressivement, le site a été mis en œuvre et commercialisé pour accueil ir des industries.
Ce site fait par ailleurs partie de la stratégie globale de mise à disposition de terrains par
l’Intercommunale, basée sur ses caractéristiques intrinsèques développées ci-après. En
effet,
la stratégie vise à disposer d’un panel de terrains variés, tant en taille de parcelles,
qu’en caractéristiques physiques ou qu’en thématique de secteurs d’activités pour accueillir
des entreprises et développer ainsi l’emploi et par entrainement la région de Mons-Borinage.
Justification des besoins – en droit
L’article D.II.44 définit le dossier de base en précisant qu’il doit contenir :
«
1° la justification de la révision projetée du plan de secteur au regard de l’article
D.I.1 ;
[…]
4° un rapport justificatif des alternatives examinées et non retenues, compte tenu
notamment des besoins auxquels répond la révision projetée, des disponibilités
foncières en zones destinées à l’urbanisation et de leur accessibilité ;
[…] ».
Selon les travaux préparatoires, le dossier de base est un document fondamental puisqu’il
oriente la motivation de la décision finale (Doc. Parl. w., 2015-2016, n° 307/1, p. 32).
Au surplus, suivant l’article D.II.47, ce dossier de base doit être soumis à une réunion
préalable d’information. Selon l’article D.VIII.5 du CoDT, cette réunion a pour but,
notamment :
«
[…]
2° de permettre au public de s’informer et d’émettre ses observations sur le projet de
révision du plan de secteur ;
3° de mettre en évidence, le cas échéant, les points particuliers qui pourraient être
abordés dans le rapport sur les incidences environnementales ;
1
[…] ».
Plus encore, ce dossier est le document qui permet au Gouvernement d’accorder ou de
refuser la demande de révision du plan de secteur.
Disponibilité en zone d’activité économique dans l’arrondissement de Mons-Borinage
Les chiffres évoqués dans le dossier de base ne sont pas corrects et représentatifs, pour
trois raisons :
-
les chiffres repris sur le site internet IDEA datent de 2016. Des modifications ont donc
eu lieu depuis ;
-
le site internet dont ils sont tirés a une vocation commerciale. Les informations y
fournies sont à destination des entreprises. Les données renseignées portent donc
sur les terrains disponibles immédiatement. Ils n’ont pas de valeur d’exhaustivité ou
de complétude. Ils reprennent d’ail eurs les options en cours. Il est, du reste, assez
étonnant qu’IDEA ne fut pas interrogée ;
-
les valeurs annoncées pour Frameries Crachet considèrent le site comme non encore
opérationnalisé pour partie. Une partie de ce périmètre économique (le Donaire dont
question) est par ailleurs en zone industrielle.
Par ailleurs, il convient d’être extrêmement prudent avec les informations sur les
disponibilités dans les zones d’activités économiques.
En effet, de multiples cas particuliers peuvent venir modifier ces données, de même que
l’inclusion ou non des projets, de leur échéance, de leur certitude ou non.
D’autre part, en fonction des critères, un terrain n’est pas équivalent à un autre. La nécessité
de conserver des grands terrains disponibles pour pouvoir accueillir de grands investisseurs
nécessite de disposer d’un stock adapté. Un projet de vente en zone industrielle qui se
concrétise va directement consommer une certaine superficie. L’exemple de Zalando, qui s’il
s’était concrétisé aurait consommé une quarantaine d’hectares, ou de Xthraterm implanté
depuis 2015 qui occupe à Feluy un terrain de 55 ha.
Il est déploré que le dossier ne se base pas sur des chiffres à tous le moins plus adaptés
pour l’exercice réalisé. IDEA a collaboré avec la CPDT à deux reprises, au même titre que
les autres intercommunales dans le cadre d’études sur les disponibilités en ZAE.
Par ailleurs, les chiffres bruts, non interprétés, des ZAE doivent être fournis par le nouveau
décret relatif aux infrastructures économiques de manière régulière à l’administration de
tutelle.
Si les chiffres sélectionnés par le bureau d’études devaient être pris en considération malgré
les remarques ci-dessus, IDEA souhaite y apporter les corrections liées à l’actualisation, à
l’intégration des valeurs réelles pour le périmètre du Crachet en ZAEM et mentionner les
projets qui vont très prochainement être mis en œuvre (Porte des Hauts-Pays et Initialis 2.0).
2
Le tableau ci-dessous reprend les valeurs corrigées :
Nom du PAE
Corr IDEA
(nom
REV PS
Remarques
rev PS
commercial)
TERTRE-
HAUTRAGE-
VILLEROT
22,71
32 Actualisation des chiffres
GHLIN-
BAUDOUR
NORD
42,2
35 Actualisation des chiffres
GHLIN-
BAUDOUR
SUD
100
100
SAINT-
GHISLAIN LA
RIVIÉRETTE
4,5
4,5
QUIEVRAIN
7,56
7,56
DOUR
ELOUGES
(Porte des
Hauts-Pays)
Actualisation des chiffres. Ajout d'une option et prise
57
57 en compte du projet Porte des Hauts-Pays.
HENSIES
(Porte des
Hauts-Pays)
0
14 Prise en compte du projet Porte des Hauts-Pays
COLFONTAINE
6
6
QUAREGNON
BRÛLE
6,81
6,81
JEMAPPES
LAMINOIRS
SUD
0,84
0,84
JEMAPPES
PUITS 28
9,1
9,1
FRAMERIES
16
6 Actualisation des chiffres
MONS-
CUESMES
4,12
4,12
MONS
INITIALIS
7,27
7,27
DOUR BELLE-
VUE
9,9
9,9
FRAMERIES
CRACHET
Intégration des surfaces à opérationnaliser
(partie mixte -
(équipement à réaliser) + distinction entre zone
par révision
industrielle et zone mixte au sein du périmètre de
(SOL) en cour)
14
22 reconnaissance concerné.
3
FRAMERIES
Intégration des surfaces à opérationnaliser
CRACHET
(équipement à réaliser ) + distinction entre zone
(partie
industrielle et zone mixte au sein du périmètre de
industrielle)
0
14 reconnaissance concerné.
BOUSSU
MINIAUX
6,53
6,53
WASMES LES
VANNEAUX
2,5
2,5
MONS BOIS
BRÛLÉ
1,26
1,27
P.E.M.H
6
0 Actualisation des chiffres
GEOTHERMIA
43,13
43,13
JEMAPPES-
LAMINOIRS
NORD
0
0
INITIALIS 2.0
Prise en compte de l'ouverture de cette nouvelle zone
0
40 (travaux en cours - Mise sur le marché en 2020)
Total ZAEM
121,42
183,42
Total ZAEI
244,75
244,84
La disponibilité des terrains en ZAEM est donc plus importante que celle estimée. Celle en
ZAEI fluctue moins mais dépend également fortement des options ou négociations en cours.
Par ailleurs, la disponibilité en ZAEM de Frameries-Crachet étant encore de 21 ha (3ha
commercialisables tout de suite et 18 ha nécessitant la poursuite de l’équipement
actuellement en cours), au rythme des ventes moyennes enregistrées de 0,56 ha/an et en
considérant qu’une dynamique économique soutenue pourrait éventuellement doubler la
vitesse de commercialisation, soit 1 ha/an, une réserve foncière de 10 ans est encore
disponible pour la ZAEM.
Besoins en ZAEI
Par ailleurs, les terrains en zone industrielle ne sont pas interchangeables aussi facilement
qu’en ZAEM.
En effet, le profil des entreprises qui doivent prendre place dans des zones industrielles peut
être très différent.
Plusieurs caractéristiques peuvent être nécessaires : la superficie en un seul tenant, les
capacités électriques, la disponibilité en eau, l’accessibilité/multimodalité, le caractère
SEVESO, la capacité de l’égouttage, …
Les zones industrielles peuvent rencontrer tout ou partie de ces critères. Par exemple, la
zone de Frameries est capable d’absorber des entreprises avec de grands besoins
électriques. Les capacités disponibles sur Tertre et Ghlin Baudour sont nettement plus
réduites actuellement. Les capacités sur Ghlin Baudour devraient s’améliorer avec le projet
4
de la Boucle du Hainaut porté par Elia. Celui-ci est envisagé à un horizon de 2027-2028
mais nécessite encore de franchir toutes les étapes de mise en œuvre.
A titre d’exemple, des entreprises industrielles consomment en moyenne de 2 à 10 MVA. La
zone de Frameries a été équipée pour accueillir sur son périmètre industriel des entreprises
électro-intensives.
Impacts d’une zone d’activité économique industrielle par rapport à une zone
d’activité économique mixte.
Le dossier de base affirme systématiquement (voir détail dans le tableau) que l’activité mixte
à un impact moins important que l’activité industrielle. Cet argument n’est pas démontré.
Dans le cadre du SOL/PCAR en cours sur le périmètre dit « Crachet », qui vise le même
objet soit le passage d’une activité industrielle à une activité mixte, une évaluation des
incidences sur l’environnement a été sollicitée par l’administration régionale (voy.
délibération du conseil communal de Frameries du 25 février 2013). Ceci induit que l’impact
réduit de l’activité mixte n’est pas du tout évident.
Une telle évaluation est donc nécessaire dans ce cas ci-également pour étayer ou infirmer
les affirmations de ce document.
Comme l’a enseigné le Conseil d’Etat, «
l'objet du plan de secteur est de déterminer
l'affectation des différentes parties du territoire; qu'en conséquence, l'auteur de l'étude
d'incidences portant sur une modification de ces affectations n'a pas en principe à examiner
l'impact environnemental des projets qui pourraient être autorisés à la suite de la révision du
plan de secteur; que ce serait d'ailleurs aller au-delà des exigences de la directive
2001/42/CE relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur
l'environnement » (n° 235.292, 30 juin 2016).
Dans le même sens, il faut retenir qu’un projet d’implantation d’une entreprise suppose, le
plus souvent, un permis d’environnement et donc un permis unique. Le permis unique est
régi par le décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement. Cette législation «
vise
à assurer, dans une optique d’approche intégrée de prévention et de réduction de la
pol ution, la protection de l’homme ou de l’environnement contre les dangers, nuisances ou
inconvénients qu’un établissement est susceptible de causer, directement ou indirectement,
pendant ou après l’exploitation. Est visée non seulement la population à l’extérieur de
l’enceinte de l’établissement, mais également toute personne se trouvant à l’intérieur de
l’établissement, sans pouvoir y être protégée en qualité de travail eur. La présent décret vise
notamment à contribuer à la poursuite des objectifs de préservation des équilibres
climatiques, de la qualité de l’eau, de l’air, des sols, du sous-sol, de la biodiversité et de
l’environnement sonore, et à contribuer à la gestion rationnelle de l’eau, du sol, du sous-sol,
de l’énergie et des déchets » (art. 2).
L’objectif poursuivi par l’instauration du permis unique fut «
de créer un système
d’autorisation globale couvrant le plus grand nombre de nuisances qu’une installation est
susceptible de causer à l’homme ou à l’environnement. Une innovation majeure consiste à
organiser, dans une procédure unique, l’examen de l’ensemble des préoccupations qu’il faut
prendre en compte : l’accent est mis désormais sur l’approche intégrée. Le système de
permis intégré est apparu comme un instrument particulièrement apte à assurer une
protection effective de l’environnement dans son ensemble. En outre, l’unification des
procédures devrait servir l’exploitant (simplification et éventuellement gain de temps) et les
5
autres intéressés (concentration de leur action) » ( Doc. Parl. wall., 1997-1998, n° 392/1, p.
1).
Suivant l’enseignement du Conseil d’Etat, le permis ne peut être délivré que dans le respect
de l’ensemble des objectifs de ce décret, ce qui doit résulter de la motivation formelle de
celui-ci (C.E., n° 172.534, 21 juin 2007, Dannevoye).
Au surplus, la procédure de délivrance d’un tel permis met en place une série de garanties :
- des avis doivent être rendus par les services et instances qu’il aura été choisis de
consulter ;
- une enquête publique est réalisée au cours de laquelle toute personne intéressée
peut se manifester ;
- le ou les collèges communaux concernés émettent un avis ;
- les fonctionnaires technique (partie environnement) et délégué (partie urbanisme)
doivent ensuite apprécier la légalité et l’opportunité du projet au vu de ses
incidences pour décider conjointement de délivrer ou refuser celui-ci ;
- le permis doit être motivé au regard de ces avis et réclamations ;
- Outre les conditions sectoriel es qui s’appliquent à toute entreprise d’un secteur
économique donné, l’exploitant doit également respecter les conditions
particulières que les fonctionnaires technique et délégué pourraient envisager
d’imposer afin de pal ier aux éventuel es nuisances mises en exergue dans le
cours de la procédure.
Il faut enfin ajouter que toute ZAEI doit être cernée d’un périmètre ou d’un dispositif
d’isolement dont le but est spécifiquement de protéger le voisinage.
On perçoit donc mal comment il est possible de considérer qu’a priori, une entreprise
industrielle est nécessairement moins impactante pour le voisinage qu’une activité qui peut
être accueillie en ZAEM.
Les arguments avancés dans le dossier de base sont donc très théorique. Surtout, admettre
leur bienfondé reviendrait à remettre en cause toute création d’une ZAEI à proximité d’une
zone d’habitat.
Justification des alternatives examinées
Suivant l’article D.II.44, le dossier de base doit contenir «
un rapport justificatif des
alternatives examinées et non retenues, compte tenu notamment des besoins auxquels
répond la révision projetée, des disponibilités foncières en zones destinées à l’urbanisation
et de leur accessibilité ».
Or, le texte qui est présenté au public contient, à ce propos, la mention «
à compléter –
L’objectif est de conforter les options de l’avant-projet par la proposition d’alternatives
(localisation, périmètre, affectation, tracé ou périmètre de réservation en tenant lieu » (p.
122).
Cette incomplétude, tout d’abord, démontre la partialité de l’analyse réalisée puisqu’il est
avancé explicitement que l’étude des alternatives n’aura d’autre objectif que de conforter le
projet de révision, alors qu’il devrait s’agir de peser objectivement les
avantages/désavantages du projet comparé à ces alternatives.
6
Surtout, à défaut de disposer de ces données, le public n’a pas pu s’exprimer au vu du
dossier de base et le Gouvernement ne dispose pas de toutes les données utiles pour
prendre sa décision en toute connaissance de cause.
Cohérence avec le PCAR du parc d’activités Frameries Crachet
L’étude réalisée par le bureau AGORA avance, comme argument important justifiant la
révision du plan de secteur demandée, que «
la modification en ZAEM apparaît cohérente
avec la modification également envisagée et entreprise au niveau du parc d’activité
« Frameries Crachet ». Celui-ci borde notre périmètre. Elle permettrait la viabilisation de
terrains en extension directe des infrastructures existantes et futures. Des connexions aux
voiries et réseaux techniques existants et futurs sont potentiellement envisageables. La voie
de chemin de fer constitue une barrière infrastructurelle avec le parc d’activité de
« Frameries » qui a un caractère « industriel » (p. 104).
Il s’agit d’affirmations non étayées. En effet, on ne perçoit pas pour quelle raison une ZAEI
ne présenterait pas les mêmes avantages en termes de viabilisation ou de connexion avec
les espaces voisins … En tout état de cause, cela n’est pas démontré.
Commentaires spécifiques
Nous vous proposons ci-après nos commentaires spécifiques concernant certaines parties
ou passages de l’étude réalisée par le bureau AGORA.
7
Eléments du dossier de base pour la révision
Remarques et constestations IDEA dans le
ordinaire du plan de secteur – Périmètre DONAIRE
cadre de la RIP
- Extrait
P7 : Frameries fait partie du territoire de
IDEA a dans son statut social notamment
l’intercommunale dans lequel cette dernière
l’accueil de toutes nouvelles activités
cherche à attirer les entreprises moyennes
industrielles, commerciales ou artisanales et
(PME,PMI,…)
pas seulement les entreprises moyennes.
P7 : Concernant le PCAR « Crachet » : On peut
Les chiffres concernant les disponibilités dans
considérer qu’actuellement il reste encore 14 ha
les zones économiques indiqués dans
libres dans cette zone.
l’ensemble du document ne sont pas corrects.
En effet, il se base sur le site internet d’IDEA,
qui affiche des informations datant de 2016.
Par ailleurs, ces informations étant à but
commerciales, les hectares renseignés comme
disponibles correspondent à ce qui est
disponibles immédiatement à la vente.
Les valeurs avancées pour Frameries sont
incorrectes.
Voir argumentaire développé ci-avant sur les
disponibilités en ZAE et plus particulièrement
sur ce site.
P7 : L’extension du zoning de Frameries –Crachet
L’ensemble du périmètre de reconnaissance
sur le périmètre Donaire était déjà préjugée
économique concerné n’a néanmoins pas été
envisageable et souhaitable et planifiée lors de
inclus dans cette révision menée via PCAR
l’élaboration de l’avant-projet du PCAR Crachet
d’initiative communale.
8
P8 (ainsi que P28, P36, P99) : Dans la future ZAEM
Concernant la superficie disponible voir
de Crachet, il reste encore 14 ha de libre mais qui
remarques ci-dessus et argumentaire global.
pourront être rapidement occupés compte tenu
Les besoins actuels ne sont pas évalués ni
des besoins actuels.
précisément chiffrés. Il n’est donc pas possible
d’évaluer la correspondance avec les
disponibilités.
P29 et 30 : Ensemble du texte relatif aux
IDEA travaille depuis au moins 1962 sur le
périmètres de reconnaissance économique
développement de cette zone d’activité
économique industrielle.
Ces démarches se sont vues ponctuées
d’arrêtés de reconnaissance économique en
1962 et en 1997. Le plan de secteur de Mons-
Borinage, adopté le 9 novembre 1983, a inscrit
une vaste zone industrielle reprenant le
périmètre économique reconnu à l’époque, ce
qui fera l’objet de l’extension en 1997.
Progressivement, le site a été et est mis en
œuvre et commercialisé pour accueillir des
industries, nécessitant des investissements
publics : capacité électrique, acquisition des
terrains,…
P31 (ainsi que P36,) : A l’heure actuelle, les besoins
Les besoins actuels ne sont pas évalués ni
à moyen-long terme de la commune de Frameries
précisément
chiffrés.
Le
changement
concernent essentiellement des terrains à vocation
d’affectation n’est donc clairement pas
économique mixte, le changement d’affectation
justifié. Par ailleurs, les besoins en zone
trouve donc son sens.
industrielle ont été renforcés par l’inscription
9
par le Gouvernement wallon de l’extension
industrielle du site dans le cadre du plan
prioritaire bis. Malgré les procédures qui
devront encore être menées pour la mettre en
œuvre, cette extension s’inscrivait bien dans
la stratégie de pourvoir la Wallonie de terrains
industriels.
P37 et suivantes pour les thématiques : Géologie,
La
démonstration
que
les
activités
milieux naturels sur le site, SEVESO, …. : Il est
industrielles sont moins polluantes que les
affirmé que les activités industrielles présentent un
activités mixtes n’est pas réalisée. En effet,
risque plus important de pollution et que les
une fuite dans un garages liée à des futs peut
activités mixtes ne présentent pas un risque
avoir
un
impact
important
sur
important de pollution du sol.
l’environnement. A l’opposé, des activités
industrielles
(logistiques
par
exemple),
peuvent avoir un effet beaucoup plus limité.
Par ailleurs, les activités industrielles sont
majoritairement mieux encadrées via les
permis d’environnement et les normes qui les
encadrent. Les activités mixtes s’établissent
plus
généralement
sur
des
permis
d’urbanisme.
Le dossier de base ne justifie pas qu’une
protection environnementale accrue soit
nécessaire sur ce site et induise de ce fait une
nécessaire modification d’affectation.
Par ailleurs, les sections « cadre bâti » et
« paysage » sont incomplètes. La notion de
10
zone tampon n’est pas du tout intégrée lors
de cette analyse.
P43 : Bien que les effluents industriels puissent
Les industries actuelles devront suivre les
faire l’objet de prétraitement avant d’être déversés
impositions
en
matière
de
permis
dans les réseaux d’assainissement publics, des
d’environnement et respecter les normes. Si
pollutions du milieu et des cours d’eau récepteurs
des éléments nécessitaient des protections
peuvent survenir en cas de fuite accidentelle.
spécifiques (ce qui n’est pas démontré dans le
présent document), ceux-ci peuvent être
intégrés par des renforcements spécifiques
lors des procédures de permis.
La prise en compte de cet argument et d’une
notion de risque très restrictive devrait alors
en toute logique questionner et limiter
l’implantation industrielle dans toute la
Wallonie.
P62 : La mise en œuvre d’activités industrielles est
IDEA impose des ratios d’emprise bâtie dans
susceptible d’entrainer la construction d’un ou
ses ZAE, similaire pour les ZAEM et les ZAE soit
plusieurs bâtiments qui totalisent une emprise
40% minimum pour le bâtiment.
importante sur le site. On peut donc s’attendre à
une imperméabilisation importante du périmètre
avec pour conséquence une diminution de
l’infiltration des eaux pluviales et une
augmentation des eaux de ruissellements.
La mise en œuvre d’activités mixtes devrait avoir
un impact moindre au niveau de l’urbanisation du
11
périmètre et donc au niveau de l’infiltration des
eaux pluviales.
P65 : Le niveau de protection parasismique du
Comme sur la moitié du sillon industriel
bâtiment à appliquer dans le cas de bâtiment
wallon.
industriel est donc plus important.
P71 : Le changement d’affectation du plan de
L’analyse ne met pas en évidence d’éléments
secteur de la zone d’industrielle en zone d’activité
à protéger de manière spécifique.
économique mixte aura des impacts positifs sur le
Il n’est pas ailleurs fait aucun parallèle avec la
milieu naturel et évitera les risques des pollutions
zone industrielle existante, qui mise en œuvre
possibles.
depuis des années, avec des entreprises
anciennes
donc
supposées
moins
performantes environnementalement parlant
pourrait fournir des indications sur les risques
environnementaux potentiels. (occurrence de
pollution, dispersion de nuisances,…).
Le principe de précaution peut alors être
porté jusqu’au bout et la meilleure affection
pour éviter tout risque est la zone verte.
P73 : L’absence d’urbanisation à l’emplacement
Il y a une implantation industrielle qui occupe
des parcelles concernées par la demande de
le périmètre de l’ordre de 6 ha.
révision
P78 : L’impact de la mise en œuvre d’activités
Effectivement,
l’impact
des
bâtiments
économiques industrielles sur le périmètre
dépendra du type de bâtiments qui
dépendra du type de bâtiments qui s’implanteront,
s’implanteront sur la zone, mais également de
de leur emprise au sol, de leur matériau et de leur
la zone tampon obligatoire dans une zone
gabarit.
industrielle ainsi que des aménagements
12
La construction de bâtiments industriels aura pour
spécifiques qui pourraient être réalisés.
conséquence de modifier négativement le paysage
Il est donc impossible à ce stade de conclure
perçu par les riverains et ce, principalement depuis
que la conséquence sera négative par rapport
la rue Donaire ou depuis son nouveau lotissement
à de l’activité mixte.
en cours de construction. Bien que l’impact soit
moindre, les nouveaux bâtiments seront
également visibles depuis l’autoroute R5
P86 : Point 7.6.4.2 relatif aux réseaux de transport
Ce point n’est pas complet ne rendant pas
et de distribution d’électricité
compte de l’équipement réel ou potentiel du
site :
Concernant l’aspect eau : Le site de Frameries
peut être alimenté en eau selon un débit de
250 m³/heure au départ de Cuesmes.
Concernant l’alimentation électrique : En
effet, la haute tension alimente également ce
parc : une capacité de 7 MVA est directement
disponible et une capacité complémentaire
est disponible à la cabine d’Asquillies/Ciply
(renforcement de l’ordre de 24 MVA effectué
par ORES notamment dans l’optique de la
zone industrielle ainsi qu’une amenée
équivalente).
P98 : Le nombre d’emplois dépendra du nombre
Cela dépend surtout des entreprises. Sur les
ventes des dernières années par exemple, on
13
d’entreprises qui viendront s’y implanter.
est à 1632 emplois en zone industrielle avec
65 dossiers contre 1621 emplois en zone
mixte avec 135 dossiers.
Il est par ailleurs rappelé qu’IDEA a fixé depuis
2004 un ratio de 20 emplois/ha au sein de la
plupart de ses ZAE dans ses conditions de
ventes. C’est le cas pour toutes les zones de
Frameries.
P 98 : Concernant les activités économiques
Les PRE reconnus ne sont pas les seuls sites en
existantes soit le point 7.6.7
ZAEM au plan de secteur sur le territoire de
Frameries. Le dossier présenté se focalise
uniquement sur ces deux périmètres et
n’analyse pas les autres poches de ZAE
reprises au plan de secteur. Une zone située
au croisement des rues des Chemins et des
bois Bourdon est citée p 98 mais il n’est fait
aucune mention de son état d’occupation ou
des projets en cours (site Probeldhom). Est-
elle à même de répondre à une partie des
besoins exprimés en zone mixte ? Idem pour
la zone de l’ancien site DOOSAN.
P99 : Ce parc fait l’objet d’une extension dans le
Cette formulation est erronée. Il ne s’agit pas
cadre du PCAR n°10 dit « Crachet ».
d’une extension via le PCAR mais bien d’une
modification d’affectation : d’industriel à
mixte.
P99 : Actuellement, 14h des 65 ha de ce parc sont
Chiffres à nuancer et à mettre en perspective.
disponibles (source : IDEA – site consulté en mai
Voir argumentaire global.
2019).
14
P102 : Actuellement, 16h des 90 ha de ce parc sont
Chiffres à nuancer et à mettre en perspective.
disponibles (source : IDEA – site consulté en mai
Voir argumentaire global.
2019).
P114 : Proposition d’avant-projet
L’avant-projet, de même que le dossier de
base ne tient pas compte de l’implantation
industrielle déjà existante figurant au sein du
périmètre envisagé. En effet, celle-ci dispose
d’un permis. Le point 7.5.10 relatif à
l’occupation du sol p67 est incomplet en ne
reprenant pas les bâtiments existants.
L’impact potentiel d’une affectation en zone
mixte pour cette activité pourrait remettre en
question cette activité.
P115 : Au niveau de l’environnement naturel,
Cela n’a pas été démontré mais malgré tout
humain et bâti, il a été démontré que les
affirmé dans l’ensemble du document.
incidences négatives sont moindres ou plus ou
moins similaires dans le cas d’une mise en œuvre
du périmètre en ZAE mixte.
P118 : Il en ressort que :
Les valeurs reprises sur le site d’IDEA sont
erronées pour deux raisons : d’une part à la
̵
13 des 23 parcs sont à vocation économique
date de consultation indiquée, elles n’avaient
mixte. En termes de superficie, 121,42 ha sur
plus été mise à jour depuis la création du site,
386,97 ha sont disponibles ;
d’autre part car il s’agit d’un site commercial.
̵
8 des 23 parcs sont à vocation industrielle. En
Les destinataires de cette information sont les
termes de superficie, 244,75 ha sur 1.359,02 ha
entreprises soucieuses de s’installer. Les
sont disponibles.
valeurs indiquées concernent donc les
Il est observé que les surfaces disponibles sont
superficies vendables
immédiatement. Cfr
deux fois plus importantes au niveau des terrains à
l’argumentaire repris au point 1 ci-avant
vocation industrielle. En effet, il n’y a plus que
concernant une meilleure évaluation des
15
121,42 ha disponibles pour les terrains à vocation
disponibilités.
économique mixte. Dans les années à venir,
Par ailleurs, si un ratio est calculé,
moyen et long terme, cette raréfaction des terrains
121,42ha/386,97 ha = 31% de disponibilité
pourrait être préjudiciable pour le développement
pour la ZAEM contre 18 % pour la ZAEI.
économique.
Les terrains industriels sont effectivement
nettement plus importants. Les besoins en
superficie dans ces zones sont également
souvent supérieurs (de l’ordre de 1000 à
5000m² en moyenne dans le mixte, de 1 à 25
ha dans l’industriel).
Sur 2003-2018, dans l'arrondissement de
Mons-Borinage :
-
190 ha 09 a 41 ca ont été vendus en zone
industrielle pour 65 dossiers, ce qui porte la
parcelle moyenne vendue à 2ha 92a 45 ca.
-
58 ha 50 a 04 ca ont été vendus en
zone
mixte pour 135 dossiers, ce qui porte la
parcelle moyenne vendue à 43a 33ca.
Selon les chiffres de la CPDT (CPDT subvention
2015-2016 – Lepur – Rapport final – 07 avril
2017), les ventes pour l’ensemble de la
Wallonie, s’établissent entre 2002 et 2015 à
2296 ha selon une répartition de l’ordre de
60% en ZAEI.
Sur Frameries de manière spécifique, les
ventes entre 2003 et 2018 sont recensées à 6
ha 90 ca en ZAEM et 23 ha en ZAEI. Pour un
16
hectare vendu en ZAEM, il y en a
pratiquement 3 vendus en ZAEI.
P119 : Dans ce cadre, IDEA a sollicité l’extension du
Une extension de la zone économique de
zoning d’activité économique mixte du Crachet sur
Frameries a été sollicitée. Celle-ci a été
la commune de Mons.
inscrite en ZAE Industrielle et non en ZAEM
mixte.
P121 : Le projet de SDT identifie différents
La version du SDT de 2018 reste un avant-
principes de mise en œuvre afin d’atteindre les
projet.
méta-objectifs du SDT. Il est notamment avancé
Par
ailleurs,
cette
interprétation
est
que «
les sites identifiés par le SDT comme propices
clairement incomplète. Premièrement : la
au développement d’une activité industrielle sont
zone de Frameries dispose d’une offre
ceux pour lesquels l’offre foncière est importante,
foncière importante. Elle constitue une
avec des terrains en grande partie équipés et à
réserve de grands terrains. La surface
proximité d’une voie d’eau ou du chemin de fer, et
disponible en un seul tenant, équipée est de
une population importante. Il s’agit des vallées de
18 ha.
la Sambre, de la Meuse, de la Vesdre et le canal de
Charleroi à Bruxelles ». Dans le cas présent, le
Le critère de la proximité d’une population
périmètre :
importante est par ailleurs également validé.
̵
se situe à un peu plus d’une dizaine de km
Si la multimodalité n’est effectivement pas
du canal du Centre ;
présente,
l’accessibilité
routière
est
néanmoins excellente.
̵
ne dispose d’aucun raccord avec la ligne
SNCB puisque celle-ci s’implante en surplomb ;
Deuxièmement, le SDT exprime p. 68 : que
« l’activité industrielle doit se réinscrire dans
̵
ne propose pas d’une offre foncière
le territoire et tirer parti à la fois du capital
importante. En effet, la surface du périmètre est
humain et des infrastructures existantes, en
de 23,68 ha.
particulier des voies ferrées et fluviales.
Les
zones propices à ce développement sont
17
Par conséquent, les « critères » ne sont pas validés.
reconnues au niveau régional »
La ZAE de Frameries est bien inscrite dans le
territoire, entre Frameries et le Pôle majeur
qu’est Mons
Le SDT reconnait par ailleurs la zone de
Frameries comme pôle régional (zone de plus
de 100 ha inscrite au plan de secteur) p 160.
Le SDT s’appuie sur les infrastructures
existantes ce qui est le cas pour ce site.
Il est également précisé p68 qu’un stock de
terrains de « grandes tailles » doit être
constitué au niveau régional, destinés aux
entreprises dont les projets économiques sont
de grande ampleur.
La mesure de gestion et de programmation y
référant p70 : réserver de manière continue
de 400 à 600ha nets dans l’ensemble de la
Wallonie destinés notamment à accueillir les
entreprises de grandes dimensions.
Par ailleurs, le SDT prône la valorisation des
ressources primaires et notamment des prises
d’eau pour les activités artisanales et
industrielles (p62). L’eau est un facteur
d’attractivité sur ce site.
Outre le SDT, le gouvernement wallon a déjà
acté du caractère stratégique et de
l’opportunité d’y développer de la zone
18
industrielle lors du plan prioritaire bis qui a
validé en 2010 le principe d’une extension
industrielle en prolongement de cette ZAE, sur
le territoire de Mons.
Le site industriel de Frameries s’inscrit par
conséquent bien dans les objectifs du SDT.
Par ailleurs, le Plan Marshall 4.0 visait à
mettre à disposition des entreprises des
grands terrains.
P122 : le point 11 est non complété.
Le
chapitre
concernant
l’analyse
des
alternatives pour rencontrer la demande en
zone d’activité économique mixte repris au
point 4° de l’art D.II.44 du CoDT qui liste les
éléments constitutif du dossier de base soit le
rapport justificatif des alternatives examinées
et non retenues compte tenu notamment des
besoins auxquels répond la révision projetée,
des disponibilités foncières en zones destinées
à l’urbanisation et de leur accessibilité, n’est
pas complété.
19
Conclusions
Le dossier de base en cause ne répond pas aux exigences légales, notamment au vu de
l’absence :
-
d’argumentaire étayant le besoin spécifique accru en zone mixte au-delà de la
réserve disponible à l’échel e de la commune et de l’arrondissement ;
-
de présentation des alternatives ;
-
de démonstration que la zone industrielle est inappropriée à cet endroit ;
A défaut de disposer de ces données, le public n’a pas pu s’exprimer au vu du dossier de
base et le Gouvernement ne dispose pas de toutes les données utiles pour prendre sa
décision en toute connaissance de cause.
Par ail eurs, l’analyse produite est inexacte et/ou incomplète dans la mesure où elle ignore le
fait que :
-
l’équipement industriel spécifique sur le site du Donaire en fait un des derniers
grands terrains disponibles actuellement sur le territoire du Cœur du Hainaut mais
également au sein d’un parc régional soit à l’échelle de la Wallonie et de sa stratégie
de développement économique (SDT) ;
-
des investissements publics qui ont été consentis pour disposer de ce terrain ;
-
l’évolution des ventes par IDEA met en évidence une vente accrue de terrains en
ZAEI par rapport à la ZAEM sur le territoire de Mons-Borinage (les chiffres de la
CPDT vont également dans ce sens pour la Wallonie). A Frameries, pour 1 hectare
vendu en ZAEM près de 3 hectares sont vendus en ZAEI.
IDEA, compte tenu de sa mission de développeur économique de cette zone d’activité ne
peut que s’opposer à cette révision du plan de secteur qui la priverait de ses derniers grands
terrains industriels au profit d’une affectation mixte non justifiée par une demande qui ne
serait pas rencontrée.
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